Actuellement vice-chancelière adjointe à l'université d'Ibadan, son parcours est plein de premières en tant que femme scientifique au Nigeria.
Mentor
Professeur Samuel Adewumi Agbede ; « qui m'a guidé avec tact sans essayer de faire de moi un clone de lui-même ».
Domaine de recherche
Épidémiologie et toxicologie aquatiques.
Briser le plafond de verre
Très peu de femmes se sont distinguées dans le domaine des sciences, en particulier en Afrique où la poursuite de carrières scientifiques par des femmes a été une bataille difficile. En sciences, les femmes semblent éprouver des difficultés à atteindre l'excellence académique, en particulier en Afrique subsaharienne, en raison des préjugés culturels. Olanike Adeyemo est trois fois diplômée de l'université d'Ibadan et également une figure emblématique dans la science nigériane et africaine. Elle est l'incarnation même de la ténacité et du travail acharné. Pleine d'idées et passionnée de science, son histoire peut se résumer en une phrase : « La science m'est tombée dessus, mais c'est ma passion qui a maintenu intact mon amour pour la science. »
Elle est née le 17 juillet 1970. Pour la jeune Olanike, ses parents étaient exemplaires, insistaient sur la scolarisation parce qu'ils croyaient que la meilleure façon d'autonomiser un enfant était l'éducation. Ils ont aussi donné les mêmes chances à tous leurs enfants, quel que soit leur sexe. Brilliante O. Adeyemo (née Salami) a étudié les sciences à l'école secondaire en raison de ses excellents résultats scolaires. Elle a ensuite étudié la médecine vétérinaire à l'université. Elle est ainsi devenue la première femme diplômée de sa famille.
Elle a ensuite entamé sa carrière dans la recherche scientifique, où elle a déployé ses ailes. En raison de son amour pour la science et la recherche, O. Adeyemo a choisi d'étudier la santé publique vétérinaire. C'est la première femme à avoir obtenu un doctorat en épidémiologie et toxicologie aquatiques, ce qui lui a permis de devenir consultante dans le domaine de la médecine vétérinaire aquatique au Nigeria. O. Adeyemo a rapidement gravi les échelons pour devenir la première femme professeur au Département de santé publique et de médecine préventive de l'université d'Ibadan.
O. Adeyemo est vice-chancelier adjoint (Recherche, innovation et partenariats stratégiques) de l'université d'Ibadan, la première personne à occuper un tel poste dans l'histoire de l'université. Au cours de la dernière année, elle a travaillé assidûment et fait preuve de grandes qualités de leadership. Elle a continué d'exercer ses fonctions en facilitant les collaborations de recherche entre les divers groupes de recherche de l'université et les institutions universitaires (en Afrique, en Europe et en Amérique), les agences gouvernementales, les industries et les organisations non gouvernementales. Elle a aussi amélioré l'accès à la rédaction de demandes de subventions pour le financement de la recherche d'une valeur de plus de 2 000 000 de dollars américains.
O. Adeyemo est la première femme vétérinaire nigériane à être devenue membre de l'Académie des sciences du Nigeria et de l'Académie Africaine des Sciences. Elle a publié plus de 106 articles de recherche, présenté de nombreux articles dans le monde entier et supervisé 28 projets de premier cycle, 22 thèses et thèses de troisième cycle. Elle est mariée à Biodun Adeyemo, pharmacien, avec lequel elle a eu 3 garçons et une fille.
Les obstacles
La recherche scientifique au Nigeria est dificile à mener en raison du manque d'infrastructures et d'accès à des outils de recherche de pointe. Le faible financement pour mener des recherches pertinentes à l'échelle nationale et assister à des conférences rend plus difficile la tâche d'être un chercheur nigérian. L'absence de mentorat formel et des barrières culturelles constituent également un défi pour les femmes dans le milieu universitaire.
Conseils aux jeunes femmes scientifiques
L'excellence et l'intégrité vous gagneront le respect que vous méritez. Fixez-vous des objectifs, travaillez dur et restez concentrées.
Ce billet a d'abord été publié sur Science Communication Hub Nigeria. Il a été traduit en français par Afriscitech.