L'État tunisien accompagne mieux les porteurs de projets.
Aziz Nafa
« Qu’en est-il justement des pouvoirs public vis-à-vis de la diaspora et vis-à-vis des jeunes porteurs de projets. Est-ce-qu’il y a des dispositifs spécifiques pour ceux qui sont installés en France ou ailleurs, qui ont des idées, et qui souhaitent rentrer chez eux ? »
Faten Hamdi
« Juste après la révolution, aux environs de 2014, il y a eu beaucoup de jeunes de la diaspora qui ont voulu revenir en Tunisie et réinvestir. Certains d'entre eux n’ont pas bien préparé leur retour, donc il y a eu des échecs. Mais il y en a d'autres qui ont bien réussi qui se sont bien implantés.
Vous parliez tout à l’heure de trans-nationalisme : ils ont mis un pied en Tunisie, mais après ils sont retournés en France ou en Europe pour créer une filiale à leur entreprise.
Malheureusement, le dinar est en baisse, donc quand ils font de l'export ils s'enrichissent. Donc la c’est une très bonne voie pour ceux qui ont deux filiales une en Tunisie et une en Europe.
Et on a une nouveauté en Tunisie c’est le STARTUP acte. Donc la notion de startup est finalement reconnue en Tunisie. C’est récent. La loi est passée au niveau national et il va y avoir les décrets d'application.
On peut créer une entreprise et l’appeler startup. Et là on a plusieurs avantages : on peut avoir un compte en devise, on peut faire circuler l'argent, on peut avoir des avantages fiscaux, des avantages sociaux sur cinq ou dix ans. Ça encourage les gens.
Et même, les jeunes enseignants qui ont déjà un poste peuvent quitter la fonction publique pendant deux ou trois ans pour créer leur propre entreprise en gardant le bénéfice de leur poste, si jamais ça ne marche pas. Cela encourage à aller vers l'entrepreneuriat. »