Médecin en Guinée, Alpha Kabinet Keita est devenu chercheur en microbiologie.
« Je suis Alpha Kabinet Keita. Je suis médecin, spécialiste en micro biologie.
J’ai écouté Veronica présenter son parcours avec beaucoup d’intérêt parce que je me suis rendu compte qu’il y a des simiitudes bien que ça soit des disciplines différentes.
Aujourd’hui je vais vous parler de mon expérience de la recherche en Guinée, et peut être aussi un peu dans d’autre pays d’Afrique ou j’ai eu la chance de travailler.
J’ai fait des études de médecine en Guinée, et à la fin de mes études de médecine j’ai voulu être chercheur.
Il y a encore quelque années, jusqu’en 2013, je travaillais sur une bactérie que beaucoup de personne ne connaissent pas, qui s’appelle Tropheryma whipplei. Elle est responsable d’une maladie multisystémique qu’on peut confondre avec tout ce qui existe comme maladies responsables de fièvres, de douleurs abdominales, ainsi de suite.
J’ai eu la chance de travailler sur cette bactérie et d’être celui qui, pour l’instant, a apporté le plus d’arguments pour étayer l’épidémiologie de cette bactérie : je parle de son mode de transmission à l’homme et de son réservoir naturel.
J’aurais été quelqu’un d’autre je me serais tranquillement caché derrière mes réussites concernant le travail sur cette bactérie.
À la fin de ma thèse, j’ai quand même accepté d’aller travailler au Sénégal, où j’ai fait presque deux années de post doctorat. Et pendant ces années où j’étais au Sénégal j’ai trouvé une station de recherche sur place et dans cette station de recherche on suivait les patients depuis plus de 20 ans déjà. Elle avait été mise en place par l’IRD.
Je travaillais dans une équipe IRD qui étais à l’époque l’URMITE : unité de recherche sur les maladies infectieuses tropicales émergentes, sous la responsabilité du professeur Didier Raoult et de Florence Fenollar.
Dans cette unité à Dakar j’ai été responsable du suivi des patients fébriles de la station de Dielmo. Et pendant ces deux années j’ai commencé par introduire dans cette station le diagnostic du paludisme par biologie moléculaire. Et en étant au Sénégal j’ai eu aussi l’opportunité de pouvoir entreprendre des études en Guinée sur les bactériémies et l’étude du paludisme également, et d'autre causes de fièvre. »