Entretien avec Paul Woafo, professeur de physique à l'Université de Yaoundé 1 et organisateur du concours pour l'Association pour la Promotion Scientifique de l'Afrique.
Comment ce concours s’est-il déroulé ?
Paul Woafo : Il a été lancé en janvier 2017. Nous avons reçu 20 candidatures. Après la première étape, 10 ont été autorisés à poursuivre la compétition. Ils ont suivi une formation en programmation des microcontrôleurs. Après évaluation, les quatre meilleurs projets ont été choisis et les cinq lauréats (parce que deux se sont mis ensemble pour réaliser un prototype) les ont finalisés au bout d’un mois et demi. Après leur passage devant un jury camerounais, ils vont réaliser des vidéos qui seront appréciées par des confrères qui ne peuvent voir les prototypes en direct. Les résultats seront dévoilés en décembre.
A quoi auront droit les lauréats ?
Les prix sont de 1 500 €, soit un million de francs CFA, pour le premier ; 1 000 € (650 000 Fcfa) pour le deuxième ; 600 € (400 000 Fcfa) pour le troisième et 300 € (200 000 Fcfa) pour le quatrième. Après les prix, nous comptons présenter les prototypes aux responsables des ministères des Enseignements secondaires et de l’Enseignement supérieur. Les lauréats peuvent soit proposer leurs équipements aux parents des élèves pour leur usage personnel à domicile, soit aux responsables de l’éducation pour qu’ils les acquièrent et équipent les établissements d’enseignement technique et général. Globalement, nous sommes satisfaits du travail des candidats. Ils démontrent qu’avec peu de choses on peut résoudre l’épineuse question de matériel pour les écoles et la recherche scientifique.
Propos recueillis par Adrienne Engono