FAIRE DE LA RECHERCHE EXPÉRIMENTALE EN AFRIQUE, QUELS MOYENS ?

 

Amphithéâtre Mestre - 15h45 - 17h00

La recherche expérimentale est déterminante pour le développement de la science et de la technologie en Afrique et l’avancée de la science en général. Elle concerne toutes les disciplines scientifiques, et les besoins en équipements et en instruments couvrent un large spectre allant du simple capteur environnemental comme un thermomètre, à des équipements lourds comme un spectromètre de masse ou une salle de fabrication de dispositifs à semi-conducteurs pour l’électronique et l’optoélectronique.

Faire de la recherche expérimentale nécessite donc des moyens financiers et humains, et la recherche de moyens constitue l’une des activités les plus difficiles des chercheurs. Ainsi, les jeunes chercheurs africains travaillant en Europe et désireux de faire de la recherche expérimentale en Afrique, se posent légitimement des questions sur comment construire et maintenir des laboratoires de science expérimentale.

Faut-il acheter du matériel et des consommables ou les produire en Afrique ? Quelles sont les sources de financement de la recherche expérimentale en Afrique ?

Dans cette session, nous apporterons deux pistes de réflexions à travers trois présentations :

• Concevoir ses propres équipements de laboratoire, fiables et à bas coûts : depuis quelques années, on assiste, d’une part, à l’essor des circuits numériques (mini-PC, microcontrôleurs…) et des initiatives open-sources/open-hardware comme les plateformes Arduino et Raspberry Pi, et d’autre part, à une baisse des coûts des capteurs MEMS intégrés (accéléromètres, capteurs de température, de lumière…) du au développement de l’électronique grand public (smartphones, tablettes…). Ce nouvel environnement numérique et électronique, offrent des possibilités pour la conception de petits instruments et en instrumentation. François Piuzzi, à travers son expérience dans la promotion de la science et de l’instrumentation, donnera des pistes de réflexions autour de l’utilisation de ces nouveaux moyens pour concevoir de petits équipements scientifiques fiables et à bas coûts.

• Les sources de financement des équipements lourds et des laboratoires : l’attractivité économique actuelle de l’Afrique offre des possibilités de développement de collaborations scientifiques nouvelles avec des entreprises européennes pour la création de centre de recherche et développement en Afrique. A ces nouvelles opportunités, il y a les sources de financement classiques basées sur les collaborations entre laboratoires ou instituts Afrique/Europe, aux soutien des organisations non-gouvernementales et des appels à projets internationaux. Veronica Okello, enseignante-chercheuse au département des sciences physiques de l'université de Machakos, au Kenya, et Alpha Kabinet Keita, enseignant-chercheur de l’université de Montpellier et du Centre de Recherche et de formation en Infectiologie de Guinée, à travers leurs expériences dans la mise en place de centres de recherche en Afrique, donneront des pistes sur les sources de financement des équipements lourds et de laboratoires.

Animateur :

Darga2Arouna Darga

Intervenants :

Keita2Alpha Kabinet Keita

Okello2Veronica Okello

Piuzzi2François Piuzzi

 

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